Opéra

BRANCHU (Caroline) soprano française (1780-1850) 
Elle s’imposa comme la plus grande cantatrice de l’Empire dans les grands rôles de Gluck. 
Lettre autographe signée au vicomte de la Rochefoucauld. S.d. 3 pp. in-folio. Probablement entre 1825 et 1826. 

« Depuis quelque temps, je me vois auprès de l’administration que vous dirigez, l’objet d’un délaissement qui semble tenir du mépris. Je me présente, on ne me parle pas ; J’écris, on ne me répond pas, chacun me fuit ; bientôt on n’osera plus prononcer mon nom devant vous. Qu’ai-je donc fait, Monseigneur, pour me voir réduite à un tel état d’abjection J’ai beau jeter un regard sur moi-même ; J’ai beau faire un examen sévère de ma vie théâtrale et privée, je n’y trouve rien qui puisse me rendre mésestimable aux yeux de qui que ce soit. Cependant, si j’en crois des bruits calomnieux […] c’est dans ma vie privée qu’on aurait trouvé sujet de me noircir à vos yeux. Je ne puis croire à ces bruits et ma plume se refuse à tracer ce dont on m’accuse…. ».                                             
Vendue
CINTI-DAMOREAU (Laure) soprano française (1801-1863) 
Lettre autographe signée « Laure Cinti Montalant » au baron Taylor. 1 p. ½ in-4. Paris, 19 août 1826.
   
Belle lettre. Elle s’empresse de lui communiquer les renseignements demandés au sujet de l’opéra d’Albufar de Monsieur Emon.    « Je l’ai vu plusieurs fois au piano ; l’ouvrage en général m’a paru très beau et le rôle de Saléma, qui m’est destiné me plait beaucoup, et est extrêmement chantant. Je serais charmée que cet ouvrage fut bientôt à l’étude, afin d’augmenter mon répertoire, qui se trouve maintenant très borné, attendu que je ne me soucie guère de l’ancien qui demande plus de cris que de chant. Je ne terminerai point cette lettre, Monsieur le baron, sans vous remercier de l’honneur que vous me faites de mon opinion sur cet ouvrage… ».                                                                                                                                     
230 €

DUCASSE (Alice) chanteuse française d’opéra (1841-1923)

Réunion de 2 lettres autographes signées. 1 p. ½ in-8 et 1 pp. in-12 oblong. On joint 2 cartes de visite autographes signées.


Dimanche soir, 8 heures. Elle ne pourra assurer l’invitation de sa « Chère Amie », Elle est morte de fatigue, « et demain je commence une série extraordinaire grâce aux jours gras. C’est-à-dire que ce mois ci, ((Si je résiste jusqu’à la fin)) j’aurais fait 25 fois… ». Dimanche 31 janvier. « Il me faut renoncer au plaisir de passer la soirée avec vous. Je suis toujours très souffrante. Je ne veux donc pas vous apporter ma triste figure… ».

L’ensemble des 4 pièces 130 €

HALEVY (Ludovic), dramaturge, librettiste d’opéra et romancier français (1834-1908).

Carte de visite autographe signée.


Il demande à son destinataire de lui envoyer « quelques exemplaires du programme qui a été distribué jeudi à l’opéra ».

40 €

HALEVY (Ludovic), dramaturge, librettiste d’opéra et romancier français (1834-1908).

Lettre autographe signée probablement à Louis Delaunay-Belleville (1843-1912),

Directeur général de l'exposition de 1900. 14 Juin 1896, 2 p. ½ in-8.


Belle et intéressante lettre à propos du projet innovant de son ami Paul Gallimard (1850-1929), collectionneur et bibliophile. L’idée étant d’intégrer une section de manuscrits de grands écrivains dans l’exposition de 1900. « Monsieur Gallimard est un grand connaisseur et un grand amateur. Il a une très belle et très célèbre de collection de tableaux de livres et de manuscrits. Il ne cherche pas une affaire et c’est par amour des lettres avec un parfait désintéressement qu’il se mettrait à la disposition de la direction de l’exposition pour la réalisation de son programme. ».

230 €

HALEVY (Ludovic), dramaturge, librettiste d’opéra et romancier français (1834-1908).

Lettre autographe signée très probablement à Jacques Offenbach (1819-1880). [Août 1869]. 4 p. in-12.


Belle lettre. Il regrette de ne pouvoir assister à la fête à laquelle il est convié et s’en explique « Plusieurs raisons me retiennent, toutes sérieuses et parmi ces raisons « la croix de Meilhac », je pense bien que nous allons enfin la décrocher cette année [Henri Meilhac, librettiste et collaborateur d’Halévy, fut décoré de la légion d’honneur cette année-là]. Il lui assure qu’il « veille au grain », et lui confirme qu’il lui adressera, « les vers qui lui manquent ». Il lui indique que son épouse Louise* a écrit à sa femme « Madame Offenbach », et lui apprend que ce soir, est joué au Théâtre des variétés, « L’homme à la clé. Tu en es et tu ne savais pas simplement le titre. Je suis très ému, c’est évidemment ce que nous avons fait de mieux… ». * Louise BREGUET fut l’épouse d’Halévy. Elle était la fille du célèbre horloger.

280 €

LECOQ (Charles) compositeur français d’opérettes et d’opéras-comiques (1832-1918)

Lettre autographe signée à son « bon ami ». 4 pp. in-8. Montmorency, 27 juillet 1903. Cachet de collection.


Très belle lettre relative à son opéra-comique « Yetta », livret de Fernand Beissier, donné pour la première fois à Bruxelles le 7 mars 1903, au théâtre des Galeries Saint Hubert. Il félicite son ami de se trouver près d’Evian où lui-même il y a 5 ans, y a conservé un excellent souvenir. Il a appris que son frère avait obtenu le 2ème prix et cela lui a procuré beaucoup de plaisir. « Tu me parles de Yetta à Bruxelles ! Mais mon bon, c’est de l’histoire ancienne. Yetta y a été jouée au commencement de mars, mais n’a pu avoir malgré son succès que 30 représentations, le théâtre des Galeries étant loué le 2 avril à une troupe étrangère pour y jouer une férie. J’ai eu néanmoins le bonheur de trouver là une excellente exécution, des acteurs charmants, et un public qui a fait à la pièce et à moi le plus flatteur accueil. Yetta sera reprise au même théâtre, quand ? Je l’ignore. Et pas moyen d’avoir à Paris une scène pour la représenter : c’est désolant. ». Il passe une grande partie de son temps à apprendre l’italien, et ne fait plus de musique. « J’en ai assez dans mes tiroirs qui ne peut pas voir le jour. ». Il lui apprend que Camille Saint-Saëns est venu dîner avec lui, il y a 2 jours. « Nous ne nous étions pas vu depuis assez longtemps, car il est souvent en voyage et accablé d’occupations. Il est en très bon état gai et bien portant et va partir prochainement à Béziers pour les représentations de Déjanire et de Parisatis (pour Parysatis) aux arènes… ».

380 € 

LITVINNE (Felia) soprano russe, naturalisée française en 1893 (1860-1936)

Carte de visite autographe imprimée à son nom et qualités : « Soliste de S. M. l’Empereur de Russie ».

 

Quelques mots pour satisfaire une invitation.                                                                       

45 €

LITVINNE (Felia) soprano russe, naturalisée française (1860-1936)

Portait dédicacé sur carte postale (9 x 13,5cm).


Belle image la représentant brandissant une coupe dans sa main droite et portant la dédicace « Merci cher Monsieur et sera ravie de vous voir avec Mr Aubanel vers 6h aujourd’hui ».

160 €

LITVINNE (Felia) soprano russe, naturalisée française (1860-1936)

Belle dédicace autographe signée sur page de la couverture du programme relatif à la représentation et l’audition en costumes des élèves de F. Litvinne, couverture sur laquelle figure également une charmante aquarelle originale signée du monogramme « VR ». Salle des Fêtes du Majestic à Paris, 16 juin [1927]

Programme de 4 p. grand. in-folio. (23,5 cm x 25 cm), dans lequel est insérée une page amovible,

 contenant le texte imprimé du programme.


C’est sous le paysage de neige, d’inspiration russe, où un traineau occupé par 3 personnes, glisse sur le chemin, que la cantatrice a choisi d’inscrire cette dédicace : « A Jeanneth (?) chérie, heureuse de savoir qu’elle chante, 16 juin Audition Majestic Felia   Litvinne ».

230 € 

LUBIN (Germaine) soprano française (1890-1979)

Carte autographe signée « Germaine ». Paris, s.d. 1 p. in-12 oblong.


« Le bonheur est chose légère qui ne dure que peu de temps prenons le donc à la légère puisqu’il ne dure pas longtemps. ».

Vendue

LUBIN (Germaine) soprano française (1890-1979)

Lettre autographe signée à un violoniste Paris, s.d. [vers 1930] 3 pp. ½ in-8.

Fragilité à une pliure, d’une écriture différente que celle employée vers les années 60.


Très belle lettre. Elle lui adresse ses félicitations pour l’exécution de « la sonate de Jeanne », qui l’a ravie. « Cette fois-ci c’était tout à fait remarquable – Votre sonorité toujours d’une rareté et d’une pureté absolues, s’est amplifiée et vous avez joué de dernier mouvement avec une fougue, une passion, une joie magnifiques –Tous mes amis étaient emballés […] Jeanne est peu interprétée. Elle a de la chance – Mais je voudrais vous entendre jouer beaucoup d’autres choses que j’aime… ».

Vendue

MURATORE (Lucien) ténor français (1876-1954)

Carte de visite autographe imprimée à son nom.


Quelques mots à l’occasion de vœux. On joint une seconde carte de visite autographe signée de son monogramme d’Eugène RITT (1817-1898) en tant que directeur de l’Académie Nationale de Musique.

 

                                                                                                Ensemble les 2 pièces          45 €

NOURRIT (Louis) ténor français, père d’Adolphe (1780-1831) 
Lettre autographe signée au vicomte de la Rochefoucauld, aide de camp du Roi. 1 p. ½ in-4.
 Cormeil pour Cormeilles, le 18 juin 1825.   

Belle lettre concernant sa participation en remplacement de son fils souffrant. Il a reçu sa lettre. «Vous m’excuserez sans doute d’en avoir été autant surpris que flatté lorsque vous saurez que ce matin à l’arrivée de mon fils qui m’a appris le changement de spectacle et qui m’a fait part du besoin qu’il avait de se reposer après les 4 représentations de Pharamond (opéra en trois actes représenté le 10 juin 1825) qu’il a joué continuellement indisposé. Je me suis empressé d’écrire à Mr Dubois qu’il pouvait compter sur moi pour demain […] Je crois mériter Monsieur le Vicomte, l’honneur que vous me faîtes de compter sur mon zèle, il ne s’est point démenti depuis vingt cinq ans et je suis trop fier de votre confiance pour ne pas faire tous mes efforts pour m’en rendre
digne… ».                  
230 €
NOURRIT (Adolphe) ténor français, qui mit fin à ses jours dans un accès de folie (1802-1839) 
Lettre autographe signée au baron Pérignon. Paris, 26 mars 1837. 1 p. in-12. Adresse et marques postales. Rare. 

Il a retiré lui-même les « coupons de la loge » qu’il réserve pour le baron, « vous pouvez les faire prendre chez moi le matin avant 10 heures ».                                                                                                                                     
180 €
[NOURRIT (Adolphe)] 
Lettre autographe signée de Léon Halévy adressée à lui. 5 janvier 1837. 1 p. in-8. Adresse. 

C’est au ténor, que le poète et l’auteur dramatique français Léon Halévy (1802-1883) s’adresse, afin de connaître son opinion concernant le plan détaillé de cinq actes, que son frère lui a porté, « et que j’avais l’espoir de faire avec vous et pour vous …».           
80 €

RAUNAY (Jeanne) cantatrice, mezzo-soprano française, fille du peintre d’histoire Jules Richomme.

Elle fut l’épouse en 1908, du critique et écrivain André Beaunier (1868-1942)

Lettre autographe signée. Le Layet. Cavalière au Lavandou, 3 octobre 1905. 1 p. ½ in-8.


Elle est étonnée du courrier reçu de la part de son correspondant, concernant des séances du prochain Salon d’Automne. « Je trouve d’ailleurs que le Salon d’Automne est une manifestation d’art du plus vif intérêt auquel je serai enchantée de donner, le cas échéant, une preuve de sympathie » Son départ prochain pour Londres en novembre, ne lui permettra pas d’assurer pour cette saison une visite, et lui promettre son concours. « Une autre fois j’espère avoir plus de chance… ».

140 € 

RESZKÉ (Jean de) ténor et pédagogue d’origine polonaise (1850-1925)

Lettre autographe signée à un chroniqueur. Paris, 4 novembre 1885. 1 p. in-8. Bordures de deuil.


Il regrette son retard à lui répondre et s’en excuse. « Pour le moment nous sommes tellement occupés avec les répétitions du Cid qu’il nous est impossible de composer une lettre digne de figurer dans votre journal… ». Le Cid, opéra de Jules Massenet, fut créé le 30 novembre 1885 à l’Opéra-Comique de Paris. C’est à cette occasion que le ténor créa pour la première fois sur scène, le rôle de Rodrigue.

140 €

ROUCHE (Jacques) mécène français et directeur de l’Opéra de Paris (1862-1957)

Lettre autographe signée à Yves Brayer. Paris, 21 novembre 1942. 1 ½ p. in-8.

 

Il lui propose de réaliser les décors pour « Joan de Zarissa », un Opéra allemand de Werner Egk, qui doit se produire en France à l’Opéra de Paris. « Je vous envoie le scénario d’un ballet, c’est spécifiquement allemand. Mais nous avons l’autorisation de transformer à votre guise les décors et la présentation… ».

                                                                                                                                             280 € 

UGALDE (Delphine) soprano et compositrice française (1828-1910)

Lettre autographe signée. [Marseille], 17 avril 1855. 4 pp. in-8 d’une petite écriture.


Superbe et longue lettre en réponse à une amie, qui s’inquiétait de sa santé. Elle lui indique qu’elle a repris son « service » mais quoique mieux portante, « il y a encore une légère altération dans mon organe ». Elle lui relate ses apparitions sur scène avec ses satisfactions et ses désagréments. « Galatée a été accueillie triomphalement surtout pour les marseillais qui se jugent d’être connaisseurs… ». Elle lui avoue en revanche, sa grande déception lors de la représentation du Caïd. « J’ai joué le Caïd entouré de la manière la plus fâcheuse, Mr Tallon (Henry, 1822-1900), 1 er ténor du théâtre lyrique de Paris en représentations ici, est exécrable, ne chantant pas une note de ses rôles, un mot de ses poèmes, le tout hoché de fausseté, enfin on ne lui laisse pas faire un son sans l’accompagner de chutes et de sifflets. Voilà pour le Caïd, quant à Galatée, je m’étais donné un mal tout particulier pour mettre en scène […] et voilà qu’à la première représentation, j’avais changé le Tallon par un nommé Froment qui lui, a du mérite et à fort bien dit et chanté Ganymède, mais hélas ! le baryton pris d’un enrouement terrible n’a pu ni dire ni chanter son rôle. ». Un autre évènement va compliquer la reprise de Galatée, qui était annoncée pour le surlendemain, « mais hélas la ténacité de l’enrouement ne peut permettre ce luxe, il me faut donc jouer à la place le Pré aux clercs (opéra-comique de Ferdinand Hérold) et, « pour comble de bonheur, cette pièce est un repoussoir ici tous les personnages y sont attrapés et lorsque l’on donne cet ouvrage on est sur que le théâtre fera faillite, bref, j’ai été fort applaudie tout de même, il y avait du monde et on a été très respectueux pour les camarades qui disaient le devoir à ma chère présence. ». Enfin, elle lui annonce la reprise « de Galatée » pour le lendemain, pour le vendredi suivant, « L’ambassadrice » (opéra de Daniel Auber) et pour terminer avant son retour dans ses « pénates », pour le lundi, « La Fée aux roses » (opéra de Fromental Halévy). Elle charge sa correspondante de remercier sa sœur Herminie et son mari pour la lettre reçue qui lui a fait un plaisir extrême, lettre « remplie de cœur et d’affection ».

480 € 

UGALDE (Delphine) soprano et compositrice française (1828-1910)

Réunion de 2 lettres autographes signées, dont l’une est signée d’une forme peu fréquente,

du nom composé par son mariage en secondes noces, avec l’impresario François Varcollier, « D. Varcollier-Ugalde ».

Lundi 19 novembre. 2 p. in-12 et samedi, 1 p.in-12.


Intéressante lettre relative à un projet de location pour un atelier situé à Paris, au 6 avenue Frochot, location dont elle n’a pas encore reçu la réponse escomptée, et cela, depuis trois semaines. « Jusqu’à présent je n’ai pu obtenir ni oui, ni non. Comme je dois déménager dans six semaines, il n’’est que temps de faire les réparations qui incombent à cette location… Je vous serai obligé, afin de savoir promptement à quoi m’en tenir… ». Ayant pu obtenir cette location et se rendant sur place, elle informe son correspondant. « J’ai été hier à l’avenue Frochot où je n’ai pas vu d’ouvriers. Je suis fort inquiète de mon entrée en possession. Voulez-vous me rassurer par un mot. Excusez mon impatience légitime… ».

Les 2 lettres 230 €

UGALDE (Delphine) soprano et compositrice française (1828-1910)

Lettre autographe signée à « son cher Docteur ». 2 pp. in-12.


Elle espère que son docteur habituel ne sera pas fâché contre elle, ayant dû se faire soigner par un confrère, sollicité par l’administration de l’opéra. « Je me suis mis dans les mains d’un Monsieur hier qui me vint de l’administration qui cette fois a bien voulu convaincre le Directeur que je ne pourrais pas chanter avant quinze jours. Je n’en ai pas moins suivi vos conseils que vous m’avez donnés et aujourd’hui je m’en trouve parfaitement, mais on m’a retenue de force au lit. Croyez donc mon cher et bon Docteur que rien d’autre ne m’a fait vous être infidèle… ».

120 € 

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