ACADÉMIES DES SCIENCES
Feuille de souscription pour « Genera et Systema plantarum », par Mr Lefebure,
(Louis-Henri Lefébure, botaniste et littérateur français, 1754-1840) portant cette encourageante précision, que
« le prix ne dépassera pas 5 francs ». 2 p. in-folio. Petites imperfections sur le bord de la page.
Intéressant ensemble de 25 souscripteurs, la plupart de grands renoms qui se sont manifestés afin de souscrire à cette édition, en la signant et en indiquant leurs adresses.
On compte parmi les signataires, Jules Dumont d’Urville, Geoffroy Saint-Hilaire, André Thouin, René Desfontaines, Arsène Thiébaut de Berneaud, Christiaan Hendrik Persoon, Kératry, Alexandre Lameth, J. D. Lhéritier, G. Samuel Perrottet, etc.
480 €
ARSONVAL (Arsène d’) physicien et biologiste français (1851-1940)
Photo signée avec dédicace. (1934) 21 x 27,5 cm. En 1879, associé à Paul Bert, il perfectionna le téléphone dû à Graham Bell.
Grande et belle photo le représentant assis dans un fauteuil.
230 €
BONAPARTE (Marie) psychanalyste française (1882-1962)
Lettre autographe signée « Marie Princesse de Grèce » à Gallimard,
relative à la publication de la première traduction en français du livre de Freud, (1905) parue en 1930
sous le titre « Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient ».
1 ½ p. gd in-4. Sanatorium Schloss Tegel (Berlin), 16 octobre 1929.
Belle lettre rédigée dans la première clinique psychiatrique fondée en 1927, dans un bâtiment aménagé par Ernst Freud, architecte et fils de Freud. Elle a reçu sa lettre relative à la traduction « de l’Esprit de Freud », qu’elle a faite en collaboration avec le docteur Nathan.
Elle est prête à assumer la moitié des frais supplémentaires de corrections. « Quant aux prochaines traductions que j’ai encore à vous offrir, je ne pense pas qu’elles comporteront un pareil nombre de corrections (pas plus que les deux précédentes) pour la raison que j’ai fait les deux dernières traductions qui me restent de Freud sans collaborateur…».
780 €
BRANLY (Edouard) physicien et médecin français (1844-1940)
Lettre autographe signée à une comtesse. 16 juin [1905] 2 pp. in-8.
Intéressante lettre relative à ses expériences, probablement à propos de la "télémécanique". « Les appareils définitifs ont été montés hier, essayés aujourd’hui. Les résultats sont très satisfaisants. Malgré cela, je n’ai pas de temps à perdre pour achever de petits accessoires. Je me permets de vous demander combien vous voulez de places pour la séance de l’Institut catholique, le 22 juin prochain à 5 heures précises… ».
480 €
BRONGNIART (Alexandre) minéralogiste et géologue français. Il fut le directeur de la manufacture de Sèvres (1770-1847)
Lettre autographe signée au docteur Louis Mandl (1812-1881) Sèvres, 4 décembre 1841.
2 p. in-8. En-tête de la Manufacture Royale de Porcelaine.
Sachant son correspondant à Paris, il avait cherché à connaître son adresse, afin de lui faire parvenir une brochure, « une brochure qui m’est venue pour vous d’Italie et un paquet de beaux minéraux par la personne qui vous en a envoyés ». Il lui précise que la brochure est à Paris et qu’il lui adressera lors de son prochain voyage. « Les minéraux sont au jardin du Roi bien empaquetés et je donnerais mercredi l’ordre de vous les porter car j’espère être mercredi aux galeries de minéralogie… ». Il n’a pas le courage de reprendre les réunions avant le mois de janvier « et encore », car « sentir l’absence éternelle d’un des miens », lui ferait ressentir cette disparition.
Vendue
BROGLIE (Louis Victor de) mathématicien et physicien français, prix Nobel de physique en 1929,
pour sa découverte de la nature ondulatoire des électrons (1892-1987)
Lettre autographe signée, à un confrère. Paris, 2 avril 1944. 1p. 1/3 in-8.
Il regrette de ne pouvoir assister au séminaire présidé par le physicien français Jean Louis Destouches (1909-1980), qui le privera « du plaisir » de l’entendre exposer ses théories. « Fort heureusement, j’aurai l’occasion prochainement de vous écouter puisque vous devez parler à la séance de physique du 29 avril… ». Une convocation émanant du Comité scientifique du Haut Commissariat de l’Energie atomique, à laquelle il est tenu de se rendre, en est la cause. En revanche il va faire son possible pour que les notes de travail de son correspondant paraissent rapidement aux éditions Gauthier-Villars.
Vendue
BROUARDEL (Paul) Médecin, auteur de travaux remarquables sur la médecine légale et l’hygiène.
Membre de l’Académie de médecine (1837-1906)
2 lettres autographes signées adressées au Docteur Regnault. 27 septembre 1886 et 5 juillet 1890. 3 p. ½ in-8.
Le Choléra à Marseille. Il demande à son confrère d’en garder le secret « …Depuis 8 jours, 9 morts de Choléra à Marseille sur 10 malades. Rien avant. Donc cela à l’air de recommencer […] Tous les décès sont dans la même rue, cela ne flambe pas mais quel est l’avenir ? ». Dans la seconde lettre, il l’informe que Luchon ne semble pas menacé. « On y prend la Luchonnaise quant on y boit de l’eau minérale, mais ce dérangement d’entrailles, n’a aucune gravité !... ».
380 €
CHARCOT (Jean-Martin) médecin neurologue (1825 -1893)
Lettre autographe signée au chirurgien et professeur Adolphe Jaloguier (1853-1924)
Paris, s.d. ½ p. in-8. Enveloppe conservée.
« Demain jeudi à 5 h ¼ je serai à Bois Colombes chez Mr Cartereau…»,
pourrait-il s’agir du docteur entomologiste, Etienne Cartereau (1799-1882).
On joint un ensemble de lettres ayant trait à la psychiatrie, composé de 12 lettres d’un fou d’Aix-en-Provence, adressées à des personnages imaginaires (fin XVIIIe siècle) rédigées d’une écriture délirante et un manuscrit autographe signé par « Daval prêtre Docteur en théologie, Curé de La Roche sur Linotte », prescrivant « un remède contre l’Epilepsie », remède préparé à partir d’une plante nommée Galega, dont on aura fait une décoction et « le malade prendra ce petit remède à jeun tant soit peu refroidi ; il ne boira ni mangera que trois heures après l’avoir pris, et il continuera ainsi pendant vingt quatre jours… ».
Concernant les écrits, il s’agit très certainement de la même personne ayant rédigé ces lettres sous le thème de la vertu et des croyances. Trois de ces lettres présente l’empreinte d’une marque postale (12 AIX), dont l’adresse du destinataire pour un exemple, serait à « MeSieur les Amy de la vertus et de la verité Sont les Miens A Aix ».
L’ensemble 1 350 €
DAUBREE (Gabriel Auguste), géologue français (1814-1896).
Lettre autographe signée à son « cher ami ». Vany près Metz, 25 Septembre 1859. 3 p. ½ in-8.
Très belle lettre à propos de son mémoire « Etudes et expériences synthétiques sur le métamorphisme et sur la formation des roches cristallines ». Cet ouvrage fut édité par Dunod à Paris, en 1859 et pour lequel l’Académie des Sciences lui décerna un prix, le prix Bordin. Il confirme à son correspondant qu’il avait raison concernant le délai de rédaction très long à prévoir pour cet ouvrage en lui expliquant les raisons « vous avez prédit malheureusement très juste en m’annonçant lors de notre dernière entrevue que la rédaction de mon travail sur les Métamorphismes me prendrait plus de temps que je ne le supposais. Depuis que j’ai quitté Paris, j’y ai en effet travaillé sans relâche […] je suis prêt tout juste pour le terme qui est le 1er Octobre. La question considérée dans son ensemble touche à des phénomènes très variés, sur lesquels on a encore que des données insuffisantes ; c’est donc une tâche assez ingrate d’assembler ces premières pierres surtout quand on est privé de l’avantage de la discussion. ». Il indique ensuite qu’il séjournera une semaine à « Vany près Metz (Moselle) », puis rentrera à Strasbourg le 3 Octobre pour repartir à la fin de la semaine pour Le Havre où il doit marier son neveu. Il essaiera de profiter de son passage au Havre pour « faire une excursion sur les terrains métamorphique les plus fortement accessibles ». Il termine en lui suggérant de le rencontrer entre le 15 et le 24 à Paris en fonction de son agenda.
780 €
DESPRETZ (Charles) chimiste et physicien français.
Il fut le premier physicien qui ait mis hors de doute, les inégalités de la loi de Mariotte (1792-1863)
Lettre autographe signée au physicien Pierre Simon Girard, alors Président de l’Académie des sciences (1765- 1836).
25 octobre 1830. 1 p. in-4.
« J’ai l’honneur d’offrir à l’Académie le second et dernier volume de mon traité élémentaire de chimie. Je vous prie de vouloir bien charger un membre de l’Académie de faire un rapport sur tout l’ouvrage ». Il précise que le chimiste et pharmacien en chef des armées dans les campagnes napoléoniennes, Georges Serullas, (1774-1832), se chargera de cette mission.
280 €
FLOURENS (Pierre) médecin et biologiste français (1794-1837) ÉLIE de BEAUMONT (Léonce) géologue français (1798-1874) Pièce signée par les deux, en tant que « Secrétaires Perpétuels de l’Académie », à l’en-tête de
« l’Institut de France, Académie des Sciences », orné de la gravure de la Minerve casquée. Paris, 26 janvier 1854. 1 p. in-folio.
Belle pièce réunissant les deux savants, autorisant Antonius Pingard (1797-1885), chef du secrétariat de l’Institut, à prélever de la « Caisse des Dépôts et des Consignations sur les sommes déposées au nom de l’Académie des Sciences la somme de cinquante-un mille, quatre vingt trois francs », répartie ainsi pour, « la Fondation Montyon », pour le « Prix d’Astronomie », pour le « Prix de Statistique », pour le « Prix de Physiologie » et pour le « Prix Morogues ».
280 €
FLOURENS (Pierre) médecin et biologiste français, considéré comme l'un des fondateurs des neurosciences expérimentales
(1794-1867)
Lettre autographe signée. Paris, 14 septembre 1841. ¾ p.in-8.
Belle lettre. « J’ai eu besoin du manuscrit de Malesherbes que possède notre bibliothèque. Je l’ai demandé, et l’on, n’a pas su le trouver. Mr de Jussieu, qui me donna votre adresse, me donne aussi la confiance que vous voudrez bien nous indiquer le lieu où le manuscrit que je désire se trouve placé… ».
380 €
FLOURENS (Pierre) biologiste français (1794-1867)
Lettre autographe signée à Mr Jules Desnoyers, membre de l’Institut et bibliothécaire du Muséum (1800-1887).
Paris, s.d. En-tête de l’Institut Impérial de France, avec vignette. 1 p. in-8.
« J’ose à peine présenter Mr le Cte Marschall à Mr Desnoyers. Mr Marschall n’a pas besoin d’être présenté. Mr Desnoyers connaît son goût pour l’histoire naturelle ; il connaît ses lumières, et il sera sûrement heureux de lui faire voir la belle collection des Vélins du Muséum que Mr Marschall admire déjà sur sa réputation. ».
Vendue
GAY-LUSSAC (Joseph-Louis) chimiste et physicien français (1778-1850)
JUSSIEU (Antoine-Laurent de) botaniste français (1748-1836)
Pièce signée par les deux. Paris, 12 juin 1835. En-tête manuscrit « Galeries = Laboratoire de Chimie ». 1 p. in-4.
Pièce signé par Jussieu, en tant que directeur du Muséum, et par Gay-Lussac, en tant que professeur de Chimie générale. Paiement relatif à une journée d’un garçon du laboratoire de chimie générale pendant le mois de mai 1835, pour 27 jours à 2,50 frs, soit 67,50 frs. Egalement signé par le concerné Mr Lenoir et le trésorier.
Vendue
GIOBERT (Jean-Antoine) chimiste italien (1761-1834)
Lettre autographe signée. Turin, 28 octobre 1805. 1 p. ½ in-4.
Très belle et longue lettre scientifique. La lettre « portée » par « Mr Decandolle » (pour de Candolle) l'a doublement affecté de plaisir et en particulier sa rencontre avec lui, « parce qu'elle me procurait la connaissance d'une personne qui a acquis tant de droits à notre estime [...] Je ne me suis pas du tout occupé dans ce dernier temps de végétation, car je m'occupe toujours d'agricultures et d'engrais. Je me proposais de rapprocher pour mon usage les conséquences pratiques assez nombreuses que l'on peut tirer du beau travail de Mr de Saussure, mais je n'ai pas même pu le faire encore, et maintenant il faut que je m'occupe de minéralogie que je suis chargé d'enseigner et que je n'ai jamais cultivé que d'une manière accessoire. Dans ma pratique agricole il y entre l'amélioration des laines et j'ai des troupeaux qui m'amusent à la vérité, mais dont les détails ne manquent pas d'être ennuyeux. Voilà ce que je fais. Que la guerre cesse, ou qu'elle ne s'approche du moins pas de nous, on sera assez heureux. J'ai travaillé beaucoup les années passées sur le Galvanisme; j'en ai découvert plusieurs faits... ».
680 €
JACQUELAIN (Victor Auguste) chimiste français (1802-1885)
Manuscrit autographe signé. Paris 20 septembre 1855. 7 pp. ½ gd in-folio ; ayant pour titre
« Etude chimique des produits extraits du maïs, par le procédé de mouture perfectionnées de Mr Betz Penot ».
Ce manuscrit fera l’objet d’une publication, par le libraire imprimeur Bouchard-Huzard, à Paris, et portera le titre en couverture, « Nouveau système de mouture pour le maïs inventé par M. F. J. Betz-Penot. (Rapport par M. Benoit sur les nouveaux procédés de mouture du maïs proposés par M. Betz-Penot.-Étude chimique faite par M. Jacquelain, sur les produits extraits du maïs par le procédé de mouture perfectionné de M. Betz-Penot.) ». 1856.
Important texte relatif aux propriétés du maïs. Il a été chargé par Mr Betz-Penot d’établir par analyse chimique, d’une part, la composition de la farine du maïs qui aurait subi la mouture ordinaire, et d’autre part d’étudier semblablement toute la série des produits obtenus, cela en la présence de Jacquelain. « Nous avons pensé que pour traiter cette question il fallait se borner à considérer les proportions respectives des éléments qui intéressent au plus haut degré l’alimentation des classes peu fortunées. En nous aidant des moyens connus en chimie organique et d’une application encore trop restreinte pour la séparation des divers principes immédiats du maïs, nous aurions pu, à grand peine ainsi que l’on essayé MMrs John Gorham, Lopez, Mercandine, Bizio, Payen, Springel pousser la finesse d’investigation jusqu’à doser la dextrine, le sucre, les matières azotée…..et beaucoup d’autres principes moins bien déterminés que les précédents. Mais un semblable travail nous en conduit à l’énumération fastidieuse d’un grand nombre de corps, pour lesquels il eut été aussi difficile d’imaginer des méthodes exactes de séparation que de se prononcer sur l’importance individuelle de chaque principe envisagé comme substance alimentaire. Il nous adonc semblé plus simple et plus rationnel de porter toute notre attention sur le dosage des quantités d’eau, de matière grasse, d’azote et de cendres fournies par les divers échantillons qu’il s’agit d’examiner puis d’entreprendre l’analyse des cendres… ». Il considère qu’en procédant de cette manière il obtiendra quelques notions nouvelles. A cet effet suivra l’analyse et la description du grain. Plusieurs tableaux détermineront les composants et une conséquente conclusion terminera cette étude.
Il précise qu’il possède depuis deux années une collection des produits de Mr Betz-Penot, « lesquels avaient été placés dans des flacons à l’émeri où, l’air pouvait se renouveler et j’ai éprouvé la grande satisfaction de constater que leur odeur et leur saveur s’étaient parfaitement conservées. ».
1 250 €
JAMIN (Jules Célestin) physicien français (1818-1886)
Carte de visite autographe à son titre et adresse. [Vers 1876]
Membre de l’Institut, il adresse « mille félicitations à son confrère Mr Bouguereau ». Le peintre William Bouguereau, fut nommé membre de l’Institut en 1876.
80 €
JUNG (Carl Gustav) psychiatre et psychologue suisse (1875-1961)
Lettre dactylographiée signée en allemand à l’auteure allemande Ania Teillard (1889-1978)
Küsnach-Zurich, 29 novembre 1941. ¾ p.in-folio. En-tête « Prof. Dr. C. G. Jung ».
Ania Teillard, fut une élève de Jung et donna à la graphologie une nouvelle perspective en l’associant à la psychanalyse.
Son ouvrage « L’Âme et l’écriture », dans laquelle elle expose les notions fondamentales et essentielles de l’œuvre de Jung,
fut une publication à succès.
Belle et rare lettre du fondateur de la psychologie analytique.
« Les possibilités que j’avais de récupérer des fonds par affidavits sont malheureusement taries. Vous devez désormais vous tourner vers quelqu’un aux Etats-Unis, qui peut s’occuper d’une telle chose. Je suis persuadé qu’il ya là-bas toutes sortes d’organisations de soutien. Je vous conseillerais de vous tourner un jour vers Madame Leonore Fabisch (320 East 53rd Street, New York City). Je tiens pour exclus que le club de Psychologie de New York fasse quelque chose à ce point de vue, car chacun, pour ainsi dire, en a assez de demandes de réfugiés… ».
1 480 €
KARDEC (Allan) pédagogue français et fondateur de la philosophie spirite dont il est le codificateur (1804-1869)
Lettre autographe signée. Paris, 7 décembre 1865. 1 p. ¾.
On joint la couverture de l’ouvrage de Jean Vartier « La Naissance du Spiritisme », où figure reproduite une partie de cette lettre (1971) et 2 timbres brésilien à l’effigie de Kardec, commémorant les centenaires de l’œuvre de Kardec.
Très rare.
Il remercie son correspondant (Henri Delaage ?) de l’hommage qu’il lui a été consacré dans son « bel et savant ouvrage, " les Grands Mystères" ». Il n’a pu encore en lire qu’une partie, « mais cela m’a suffit pour en apprécier la portée et je ne doute pas d’y trouver de précieux documents. Permettez-moi de vous offrir de mon côté, le dernier ouvrage que je viens de publier : Le Ciel et l’Enfer ou la justice de Dieu selon le spiritisme ». Son plus grand regret fut de ne pas être présent le jour d sa visite. Si le temps le lui permet, il l’invite à venir assister à l’une de ses séances de la société Spirite. « Je me ferais un plaisir de vous donner une lettre d’admission. Notre séance de demain est une de celles où nous admettons quelques personnes étrangères… ».
Vendue
LIEBIG (Justus Von) chimiste allemand (1803-1873) Lettre autographe signée à son « cher Gladstone »
(homme politique britannique né à Liverpool en 1809-1898). Munich, 19 juillet 1856. 1 p. in-8. En allemand.
Il a été très pris par les examens universitaires durant les deux derniers jours. C’est la raison pour laquelle, il n’a pas pu le rencontrer comme il le pensait. Il lui propose de venir avec son épouse ce soir vers 20 h. pour boire le thé.
1 250 €
MAISONABE (Charles Auguste) médecin de la Faculté de Paris, docteur en médecine de la Faculté de Montpellier en 1804,
auteur du « Traité sur les difformités ». (1779-1851)
Manuscrit autographe signé, rédigé sous forme de lettre en perspective d’être lu, lors de la séance du 14 février 1835,
devant les membres de la chambre des Députés du Département. Paris, 1er décembre 1834. 5 pp ½ p. in folio.
Fort intéressant et long texte relatif à la fondation, par l’Etat, d’un établissement spécialisé pour soigner les enfants difformes. « … Tout traitement de difformités, de scrofules, de rachitis, tout soin à donner à un enfant de constitution faible exige des années pour l’efficacité et la durée des résultats. Et ces années sont les plus intéressantes de la vie d’un homme, puisque c’est dans leur course que son physique se fait et qu’il demeurera, que ses facultés intellectuelles se cultivent ou se négligent à son plus grand avantage ou à son plus grand détriment… ».
On joint un imprimé intitulé « Institution destinée aux enfants et aux jeunes gens d’une constitution faible, affectés de quelques difformités ou de maladies chroniques de leur âge, à Paris, hors barrière, à l’entrée des Carrières de Charenton, sous la direction du Docteur Maisonabe…. », annonçant l’ouverture de cet établissement, pour admettre tous les enfants atteints de ces difformités.
Rare de cet intérêt.
1 250 €
PASTEUR (Louis) scientifique français dont sa mise au point du vaccin contre la rage, lui valut une grande reconnaissance
(1822-1895)
Manuscrit autographe très probablement destiné au Bulletin de l’Académie de Médecine. 2 pp. in-16.
Très rares sont les manuscrits des études et recherches de Pasteur. Beau et intéressant texte au sujet d’une opinion de Joseph Lister qui fut le précurseur en matière de méthodes antiseptiques. « Quoique j’ai eu l’honneur d’être en correspondance avec le Docteur Lister, je n’ai pas lu tous les travaux et notes de Lister. Si Lister, comme vient de le dire Mr Lefort [pour le chirurgien Léon Le Fort], pense que les globules du pus ne peuvent se former que sous l’influence des organismes microscopiques, je crois devoir dire que l’ensemble de nos expériences sur la formation du pus n’est pas d’accord avec cette opinion ; mais il n’est pas moins certain que la formation du pus sous l’influence des organismes microscopiques est sans comparaison pour l’abondance de ce pus avec ce qu’elle est s’il y a absence absolue des organismes. Je crois pouvoir ajouter qu’il en est de même touchant l’infection purulente, quant à son danger et à son intensité. Relativement à l’idée dominante dans la lecture de Mr Lefort sans vouloir la discuter et la juger en ce moment je ne puis m’empêcher d’ajouter qu’il y a huit jours Mr Sédillot [le chirurgien français Charles-Emmanuel Sédillot, précurseur de l'asepsie opératoire et promoteur de l'anesthésie au chloroforme ] a lu devant l’académie des sciences un travail, du quel il résultait que pour l’éminent chirurgien la théorie dite des germes peut expliquer les succès et les revers de la chirurgie. Je ne me permets pas de juger les réflexions de Mr Sédillot mais j’en constate l’existence et j’oserai dire que Mr Léon Lefort et Mr Sédillot sont bien près de s’entendre ou le devront...».
En février 1874, le chirurgien écossais, Joseph Lister, écrivait à Pasteur: « Mes plus cordiaux remerciements pour m’avoir par vos brillantes recherches démontré la vérité de la théorie des germes de putréfaction et m’avoir ainsi donné le seul principe qui peut mener a bonne fin le système antiseptique. ».
2 850 €
PASTEUR (Louis) scientifique français dont sa mise au point du vaccin contre la rage, lui valut une grande reconnaissance
(1822-1895)
Manuscrit autographe signé en tête du texte, très probablement destiné au Bulletin de l’Académie de Médecine.
1 p. ½ in-16. Ratures.
« Y a-t-il dans l’état actuel de la science chirurgicale des preuves certaines sur l’existence d’infections purulentes primitives et opératives ? » C’est la question que pose Pasteur, par le biais du bulletin, à ces confrères de l’Académie des sciences. « Si ces preuves existent, y a-t-il des preuves certaines qu’il peut naitre de telles infections purulentes primitives et opératives des infections purulentes découvertes ? Je ne juge pas. Je veux m’interroger et je prends la liberté d’interroger mes savants collègues –Toute la théorie du germe n’est pas là, mais il y est pour une grande part. ».
2 450 €
PELIGOT (Eugène-Melchior) chimiste français, membre de l’Institut (1811- 1890)
Il a établi avec Jean-Baptiste Dumas les propriétés de la fonction alcool et fut le premier en 1841, à isoler le métal Uranium.
Lettre autographe signée à Monsieur Cap. Paris, 20 mai 1846. 2 p. in-8.
Belle lettre. Il lui indique les différentes personnes capables de mener à bien son projet et met à sa disposition, le moyen de les rencontrer. « J’avais chez moi M. Fourneyron [l’inventeur français Benoit Fourneyron (1802-1867], auquel j’ai dit quelques mots de votre entreprise. Je ne sais pas si il se chargera de faire ce que vous désirez […] Thomas, qui est, je crois, celui qui convient le mieux pour traiter des machines à vapeurs demeure rue St Dominique […] Je ne crois pas que M. Peclet [le physicien français Eugène Péclet (1793-1857)], soit à Paris […] Je pense que la personne qui conviendrait le mieux pour faire le traité 88, est M. Seguin ainé [l’inventeur français Marc Seguin Ainé ( 1786-1875)] qui a fait beaucoup de ponts suspendus… ».
380 €
RICHER (Paul), médecin aux multiples activités dont celles de sculpteur et d’illustrateur (1849-1933).
Il fut également l’un des exécuteurs testamentaires du sculpteur Jules Dalou.
Lettre autographe signée à son « cher confrère». 12 Février [19]08. 1 p. ½ in-16.
A propos d’un article sur son confrère le neurologue Henry Meige, qui fut un élève puis le collaborateur de Jean-Martin Charcot (1866-1940).
« L’article de Meige était accompagné de phototypies. Il n’existe donc pas de simili de " Lies in una ". Je le regrette bien vivement et vous prie de croire à mes sentiments dévoués ».
Vendue
SAINTE-CLAIRE DEVILLE (Henri) chimiste français (1818-1881)
Lettre autographe signée accompagnée de deux notes autographes signées à un confrère. Paris, 6 et 21 avril 1876. 3 p. in-8.
Il lui adresse deux notes relatives à deux personnes, qu’il lui recommande : « Ce sont de braves gens et très forts ». Les deux personnes en question sont François Prosper Jacqmin, (1820-1889) directeur des chemins de fer de l’Est, ingénieur en chef des Ponts et chaussées, qui « faisait partie de la Commission qui a organisé l’exposition de 1867», et Henri Van Blarenberghe, ingénieur en chef des Ponts et chaussées, qui a également pris part, aux travaux de l’exposition Universelle de 1867. « Il désire prendre une part active à l’organisation et aux travaux de l’Exposition Universelle qui aura lieu à Paris en 1878 ».
Ensemble les 3 pièces 480 €
TISSANDIER (Gaston) scientifique et aérostier français (1843-1899)
Lettre autographe signée à son « cher confrère » Max de Nansouty, éditeur scientifique (1854-1913).
Paris, 28 août 1884. 1 pp. gd in-4. En-tête de « La Nature », la revue des sciences.
Il lui demande de remettre au porteur, 3 exemplaires du « Génie Civil », si toutefois le numéro est disponible et l’invite à venir dîner en compagnie de ses frères. « Madame Tissandier est dans sa famille avec mes enfants. Nous serons en garçons… ».
120 €
TROUSSEAU (Georges Philippe) médecin, aux multiples activités, dont celle d’éleveur de moutons et d’autruches.
Il était le fils du célèbre médecin Armand Trousseau (1833-1894)
Photo cabinet dédicacée. « A ma chère fille Berthe Honolulu, 5 décembre 1889 ». (11 x 16,5 cm). Rare
380 €
VICTOR (Paul-Emile) explorateur polaire (1907-1995).
Dessin autographe signé et daté. (13,5 x 14 cm).
Charmant dessin représentant un esquimau, daté du 14 avril 1970.
120 €